Anne Gabory

PPR 2011

Programmation épigénétique nutritionnelle du syndrome métabolique : analyse des mécanismes et recherche de biomarqueurs

Projet de recherche

  • Auteur : Anne Gabory
  • Centre de recherche : Unité de Biologie du Développement et Reproduction, INRA de Jouy-en-Josas
  • Thème : Génétique

Présentation, objectifs et résultats attendus

Présentation

L’environnement au cours des phases précoces (pré-conceptionnelles, pré- et post natales) agit sur le développement des organes et influence leur fonctionnement à long terme, contribuant ainsi à une susceptibilité/résistance à développer des maladies chroniques. Les facteurs environnementaux qui perturbent les fonctions spécifiques du placenta entraînent une altération de la qualité et de la quantité des nutriments apportés au fœtus et donc une altération du développement de ses organes et la mise en place des marques épigénétiques. Ainsi ces marques permettent « l’archivage » des effets précoces de l’environnement et la modulation de l’expression génétique des cellules.

Étude

L’étude portera sur l’analyse des ces marques épigénétiques qui sera effectuée à la fois sur des placentas de souris ayant eu une alimentation déséquilibrée (riche en lipides, pauvre en glucides) et sur des placentas humains issus de diverses cohortes. Les placentas murins seront caractérisés d’un point de vue transcriptionnel et épigénétique, les résultats seront transposés aux placentas humains pour une analyse à grande échelle permettant d’identifier les marques épigénétiques pertinentes.

Objectifs

L’objectif de cette étude est double.
– D’un point de vue fondamental, l’étude permettra de mettre en évidence une altération de l’expression de la machinerie épigénétique et des marques épigénétiques associées, en lien avec le phénotype observée afin de comprendre les bases moléculaires de la programmation placentaire affectant les échanges materno-fœtaux sous l’influence de l’alimentation maternelle.
– D’un point de vue plus appliqué, la finalité du projet est de définir des marqueurs placentaires pouvant aider au dépistage et à la prévention des individus à risques. Par ailleurs, les marques épigénétiques (notamment méthylation de l’ADN) sont stables et donc de bonnes candidates pour un test de dépistage des facteurs de risque.

Étapes

Dans un premier temps, l’étude portera sur la description de l’altération présentée par l’épigénome murin en cas d’atteinte nutritionnelle. La collecte se fera à 3 stades clés du développement fœtal avec analyse de l’expression des gènes candidats et de la méthylation globale de l’ADN et des modifications des histones.
Dans un deuxième temps, les résultats obtenus chez le rongeur donneront des pistes pour les expériences à réaliser sur les placentas humains. La contrainte sera de travailler sur des échantillons le plus « frais » possible et en nombre suffisant pour que la puissance statistique permette de tenir compte de la variabilité interindividuelle chez l’Homme.

Bilan

À venir