Jean-Philippe Pradere
PPR 2018
Le prébiotique Polydextrose, comme nouvelle approche thérapeutique pour le traitement de la NASH
Projet de recherche
- Auteur : Jean-Philippe Pradere
- Centre de recherche : INSERM CHU Rangueil, Toulouse
- Thème : Métabolisme
Présentation, objectifs et résultats attendus
Présentation
La progression alarmante de l’obésité est liée à une prévalence croissante des complications morbides comme les dysfonctions hépatiques et notamment la stéatose non alcoolique ou en anglais Non Alcoholic Steahato-Hepatitis (NASH). Les mécanismes moléculaires conduisant au NASH sont encore mal connus et les approches thérapeutiques peu nombreuses. Nous concentrons notre attention sur un prébiotique appelé Polydextrose (PDX), qui d’après des résultats préliminaires collectés au laboratoire, est capable de réguler fortement le microbiote intestinal, améliorer l’immunité et la fonction tissulaire après un infarctus du myocarde ou une colite. Dans ce contexte, nous proposons de tester l’efficacité d’un traitement PDX sur la progression de la NASH, dans un contexte où le microbiote intestinal et l’immunité jouent des rôles importants.
Objectifs
Réaliser une évaluation très complète de l’efficacité de l’administration du PDX sur la progression du NASH.
Étapes
L’efficacité du traitement PDX sur la progression du NASH sera testée de façon préventive et curative, sur des souris soumises à un régime qui induit le développement de la NASH en parallèle de l’obésité et du diabète de type II. L’exploration des altérations métaboliques sera réalisée sur les animaux (o-GTT, ITT) durant les 16 semaines de régime. Après sacrifice, les lésions hépatiques, la progression du NASH et l’intégrité de l’intestin seront évaluées par analyses de qPCR, de cytométrie de flux, d’immuno-détection ou histo-morphologiques.
Impact potentiel
Afin de bien caractériser l’impact potentiel du traitement PDX sur la progression du NASH, nous établirons un profil précis des espèces bactériennes et/ou des métabolites. La (les) population(s) bactérienne(s) et/ou le(s) métabolite(s) identifié(s) seront validés fonctionnellement, ultérieurement, chez la souris in vivo.
Attentes et perspectives
Nos résultats permettront d’établir, si le PDX peut être considéré comme un prébiotique crédible pour ralentir la progression du NASH, et de déterminer quel(s) type(s) d’espèce(s) bactérienne(s) ou de métabolite(s) est (sont) régulé(s) directement ou indirectement par le PDX, qui pourrait(ent) réguler la progression du NASH.