Agnès RIBEIRO

PPR 2022

Le gout sucré dans les cellules endocrines intestinales : régulation par des métabolites bactériens intestinaux

Projet de recherche

  • Auteur : Agnès RIBEIRO
  • Centre de recherche : INSERM / Sorbonne Université – Nutriomique
  • Thème : Diabète de type 2, Physiologie gustative

Présentation

L’obésité et le diabète de type 2 (DT2) sont associés à une altération de la sécrétion d’hormones telles que les incrétines GLP-1 et GIP par les cellules endocrines de l’intestin, également appelées cellules entéroendocrines (CEE). Notre équipe a montré que, le DT2 chez le sujet obèse diminue la densité et le lignage des CEE GLP1+ ainsi que la voie de transduction du goût sucré dans ces cellules chez l’Homme et dans des modèles murins, conduisant à un défaut de sécrétion de GLP-1. Récemment des perturbations de la diversité bactérienne du microbiote intestinal, ainsi que de sa composition et de sa fonctionnalité ont également été décrites dans ces pathologies. Notre hypothèse est que des changements du microbiote intestinal pourraient contribuer à des modifications de la signalisation entéroendocrine du goût sucré notamment au travers de métabolites d’origine bactérienne, impactant ainsi la sécrétion des hormones incrétines, GLP-1 et GIP.  

Objectifs, résultats attendus et perspectives

Objectifs

L’objectif de ce projet est de déterminer si des métabolites bactériens d’origine intestinale, bénéfiques comme les acides gras à chaine courte (AGCC) ou au contraire délétères comme l’imidazole propionate (ImP), peuvent affecter la voie de signalisation du goût sucré dans la CEE et ainsi la sécrétion des hormones.  Pour ce projet, nous utiliserons la lignée de cellules entéroendocrines murines, STC-1, capables de sécréter du GLP-1 et du GIP en réponse aux glucides. Des résultats préliminaires de notre équipe ont montré que ces cellules possèdent une voie de signalisation du goût sucré fonctionnelle. L’impact des métabolites bactériens, AGCC mimant un régime riche en fibres et l’ImP, mimant un régime pauvre en fibres et riche en protéines et en graisse, sera évalué par l’expression des gènes de la signalisation du goût sucré ainsi que la sécrétion de GLP-1 et de GIP.   

Résultats attendus et perspectives

Ce projet vise à identifier des métabolites bactériens capables d’affecter la voie de signalisation du goût sucré dans la cellule entéroendocrine et la sécrétion des entérohormones, permettant d’envisager l’amélioration de la sécrétion endogène des entérohormones à effet incrétine en modulant, par l’apport de post-biotiques, la signalisation entéroendocrine du goût sucré dans les maladies métaboliques.