ANDREELLI Fabrizio

Présentation

La gelsoline est une protéine de 730 acides aminés très conservée chez les mammifères, présente dans de nombreux organes dont l’intestin et le pancréas endocrine et dont il existe une forme circulante et une forme cytosolique. La gelsoline a de nombreuses fonctions dont la plus connue est de réguler le cytosquelette et l’exocytose via une interaction avec les filaments d’actine et le calcium cellulaire. Il a été publié que la concentration circulante de la gelsoline diminue chez le patient diabétique de type 2 suggérant une implication potentielle de la gelsoline dans cette pathologie. Des données préliminaires de notre laboratoire vont dans ce sens montrant chez l’homme que la concentration circulante de gelsoline est réduite en situation d’obésité, et augmente lors de l’amélioration du diabète de type 2 après chirurgie bariatrique. De plus, nous montrons qu’in vitro (îlots pancréatiques de souris C57Bl6 normoglycémiques), la gelsoline augmente la sécrétion d’insuline stimulée par le glucose uniquement en présence de GLP 1 suggérant la nécessité d’un contexte incrétine pour un contrôle de la tolérance au glucose par la gelsoline. Aucune donnée n’est disponible sur la régulation nutritionnelle de sa sécrétion ni sur son implication en pathologie métabolique.

Objectifs

Pour mieux comprendre ces deux aspects, nous réaliserons des dosages de la gelsoline circulante lors d’un test oral de tolérance au glucose comportant différents types de glucides (1,5 g/kg, glucose, fructose et un sucre non métabolisable, le 2 Deoxy d glucose) chez la souris C57Bl6 wild type ainsi que chez le sujet sain (glucose seul), puis en conditions pathologiques (souris traitées par des anticorps anti gelsoline ou après régime gras, patients obèses avec et sans diabète de type 2) ou en situation d’amélioration métabolique (chirurgie bariatrique chez l’homme et la souris, souris diabétique traitée par gelsoline recombinante).

Résultats attendus et perspectives 

Cette approche expérimentale translationnelle devrait nous permettre de montrer pour la première fois que la gelsoline circulante est régulée par les glucides alimentaires métabolisables et qu’elle joue bien un rôle physiologique dans l’homéostasie glucidique.