MUSSO Pierre-Yves

Présentation

Comprendre les bases fondamentales du contrôle par le cerveau du comportement de la prise alimentaire est une question majeure dans la société moderne soumise à une véritable épidémie de maladies métaboliques. Dans le but de répondre au besoin de consommer une alimentation savoureuse mais sans les conséquences négatives dues aux glucides ou au gras, l’industrie alimentaire a développé de nouveaux produits alimentaires qui découplent la relation naturelle entre le goût et le contenu nutritionnel habituellement associé. En effet, dans la nature, une partie des glucides plus connue sous le nom de sucre a un goût sucré et est généralement associée aux calories (saccharose, glucose, fructose), tandis que les édulcorants intenses (artificiels ou naturels) non caloriques ou à faible contenu caloriques possèdent un goût sucré mais ne sont pas caloriques. 

Objectifs

Par conséquent, l’hypothèse avait été faite que la consommation d’édulcorants devrait mener à une perte de poids tout en ayant un goût sucré. Néanmoins, la consommation d’édulcorants n’est pas métaboliquement neutre. De récentes études sur les mammifères montrent que le découplage entre le goût sucré et le contenu calorique suite à la consommation d’édulcorants est corrélée avec des troubles du comportement alimentaire et contribue au syndrome métabolique. Mais pour le moment, les mécanismes induits par ce découplage due à la consommation d’édulcorants restent incompris. Dans ce projet, nous proposons d’utiliser le modèle animal Drosophila melanogaster afin de répondre à cette question. Nous utiliserons des manipulations génétiques au niveau de la cellule unique, de l’imagerie in vivo de l’activité neuronale, des mesures automatiques de la prise alimentaire et des activations neuronales par optogénétique dans le but d’étudier l’impact du découplage entre le goût sucré et l’apport calorique sur le comportement de prise alimentaire et la libération d’insuline.

Résultats attendus et perspectives

Ce projet a pour ambition de déchiffrer les mécanismes impliqués ce qui apportera des pistes pour le développement de futurs traitements pour combattre l’épidémie de syndrome métabolique, mais aussi de développer des aliments mieux adaptés à la consommation.